mercredi 7 novembre 2018
Depuis la présidentielle du 7 octobre à laquelle très peu d’électeurs anglophones ont pu voter, les attaques ont redoublé au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Les affrontements sont quasi-quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises, déployées en nombre par Yaoundé, et des séparatistes.
A ceux-là se seraient ajoutés, selon des sources concordantes, des bandes armées qui rackettent les populations et les entreprises.
L’annonce mercredi de la libération des 79 élèves, après trois jours de détention, est intervenue au lendemain de la prestation de serment de Paul Biya, réélu à 85 ans avec 71,28% des suffrages pour un septième mandat.
A cette occasion, le président, au pouvoir depuis 1982, a reconnu « les frustrations et les aspirations de la grande majorité » des Camerounais des régions anglophones.
Peu après la cérémonie, l’opposant Maurice Kamto a pris la parole à Yaoundé, revendiquant une nouvelle fois sa « victoire » à l’élection du mois dernier.
Le rassemblement a été dispersé et 19 partisans de M. Kamto ont été arrêtés, puis libérés dans la nuit, selon son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Depuis l’annonce de la réélection de M. Biya, le climat politique s’est détérioré, des dizaines d’opposants ayant été arrêtés et des journalistes interpellés.
Selon Olivier Bibou-Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, un militant arrêté le 29 octobre à Yaoundé restait mercredi détenu et 83 autres sont poursuivis pour avoir manifesté « contre le hold-up électoral ».
Source : AFP