mercredi 1er novembre 2017
En provenance de Bangui et en escale à Yaoundé, le secrétaire général des Nations unies a été reçu vendredi soir par le chef de l’Etat.
Tapis rouge ceint d’un piquet d’une dizaine d’éléments du Groupement d’honneur de la Garde présidentielle, jets d’eau montant vers un ciel plutôt clément en ce mois de saison des pluies. C’est ainsi paré que le Palais de l’Unité a accueilli vendredi soir le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU). En provenance de Bangui en République centrafricaine, Antonio Guterres a été reçu en audience par le président de la République, Paul Biya. Un entretien qui aura duré près d’une trentaine de minutes. S’il n’a pas fait de déclaration à la presse à l’issue de cette audience, l’on sait néanmoins que les sujets d’intérêt commun entre les deux personnalités ne manquent pas. D’autant plus que la rencontre de vendredi dernier se situait dans le prolongement de celle qui les avait déjà réunis le 22 septembre dernier à New York en marge des travaux de la 72e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Entre autres centres de discussion probables, le règlement définitif du différend de Bakassi avec le voeu émis à New York, par le chef de l’Etat camerounais, de voir la commission mise sur pied par les Nations unies en vue de l’application de l’accord de Greentree poursuivre et achever sa mission. De même, la question de la lutte contre le terrorisme qui affecte de nombreux pays du continent, à l’instar du Cameroun qui fait face depuis quelques années à la secte terroriste Boko Haram, la crise en République centrafricaine voisine sont, entre autres, les raisons du déplacement dans ce pays du patron de l’ONU. Une crise qui a de nombreuses répercussions sur le Cameroun avec les incursions de bandes armées venues de ce pays et les nombreux Centrafricains qui trouvent refuge sur notre territoire et dont il faut s’occuper.
Le Secrétaire général des Nations unies connaît d’ailleurs assez bien cette situation, lui qui a été, avant sa désignation à cette fonction, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés de juin 2005 à décembre 2015. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il avait visité le Cameroun en mars 2015. Au cours de ce séjour, il avait tenu à remercier les plus hautes autorités camerounaises pour les efforts déployés en faveur de ces réfugiés. Autre centre d’intérêt, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest du Cameroun, pour laquelle Antonio Guterres, par la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, avait plaidé pour la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays. Le chef de l’Etat était assisté au cours de cet entretien du Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang qui a accueilli l’hôte du Cameroun à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen et du ministre, Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Le Secrétaire général des Nations unies était, pour sa part, accompagné de certains de ses collaborateurs, au rang desquels son représentant spécial pour l’Afrique centrale, François Lounceny Fall, de la représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et coordonnatrice du système des Nations unies au Cameroun, Mme Alegra Maria Del Pilar.
Par Jean Francis BELIBI(CT)