dimanche 8 juillet 2018
Invitation adressée hier par l’ambassadeur de France au Cameroun lors de sa première visite au siège de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.
C’était une première. Et déjà, il veut partager l’expérience de la France en matière de médiation avec le Cameroun. Gilles Thibaut, ambassadeur de France au Cameroun, a été reçu en audience hier par Peter Mafany Musonge, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM).
Pour cette première visite, l’ambassadeur a évoqué l’éventualité d’une visite de la Commission en France pour échanger avec les structures qui assurent depuis quelques années la médiation.
En effet, l’ambassadeur et le président Musonge ont discuté des missions de la commission et des actions déjà menées depuis sa création en 2017. Autant la récente visite de la commission en Suisse, que les descentes effectuées au sein des ministères et des administrations pour apprécier la pratique du bilinguisme. De même, ils ont discuté des déplacements effectués par la Commission Musonge dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
« La France pense que c’est important pour les Camerounais de vivre en paix et en harmonie. Il faut retrouver ce vivre ensemble qui est la marque de fabrique du Cameroun, cette terre d’hospitalité et de générosité », a relevé Gilles Thibaut.
Avant de rappeler qu’il a de nouveau vérifié cela avec la visite effectuée la semaine dernière avec Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’Etat auprès du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères.
De ce fait, l’ambassadeur a suggéré la possibilité pour la CNPBM d’effectuer une visite en France pour y découvrir le système des médiateurs de la République.
« La médiation en France ne se passe pas seulement dans les ministères. Partout, il y a un médiateur de la République qui peut être saisi par quiconque. Il est assisté dans les régions, les départements et les communes par d’autres médiateurs. C’est un système important parce que quiconque qui s’estime discriminé pour des raisons variées au travail, de sexe, d’appartenance ethnique ou religieuse, peut saisir ce médiateur pour bénéficier d’une protection et voir ses droits garantis et rétablis le cas échéant. Ce système est intéressant pour le Cameroun aussi », a-t-il indiqué, au sortir de l’audience et après avoir signé le livre d’or.
Par Alexandra TCHUILEU (CT)