mercredi 8 juillet 2020
Mairie de Galim : vers la tenue d’un conseil municipal illégal.
Une session du conseil municipal de la mairie de Galim est en voie d’être convoquée en toute illégalité en violation flagrante de la loi du 24 décembre 2019 portant code général des collectivités territoriales décentralisées. Cette disposition de la loi précise à son article 173 (1) que la convocation du conseil municipal est mentionnée au registre des délibérations , affichée à l’hôtel de ville ou à la mairie et adressée par écrit ou par tout moyen laissant trace écrite aux conseillers municipaux, 15 jours francs au moins avant celui de la session . En cas d’urgence , ce délai est ramené à 03 jours. Ce conseil municipal faut le rappeler , est convoqué par le chef de l’exécutif Communal Tshouongang Élie Saker.
Or nous apprenons de sources généralement bien informées que le secrétariat général de la Mairie de Galim s’active depuis hier 6 juillet 2020 à préparer les convocations destinées aux conseillers municipaux de Galim. Il s’agira du 1er conseil municipal au lendemain de la tenue du double scrutins municipal et législatives du 09 Février 2020. Nos sources à Galim nous renseigne que les travaux dudit conseil municipal se tiendront les 17 et 18 juillet prochain.
Cependant , si les conseillers municipaux reçoivent les convocations ce Mercredi 08 juillet 2020 , cela serait aux antipodes de la loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées. Par conséquent , ce conseil municipal sera frappé du seau d’illégalité au regard de la loi. Lorsque le conseil municipal n’est pas convoqué dans les délais , il sera très compliqué voire difficile pour les membres du conseil d’examiner en un temps réduit le volumineux document soumis à leur appréciation . D’aucuns pourraient estimer que c’est une stratégie tacite visant à bâcler les travaux d’une session du conseil municipal. Alors que l’arrondissement de Galim fait face à une série de difficultés liées aux conditions de vies précaires des populations locales. Les conseillers municipaux devraient savoir que le regard des populations est désormais braqué sur eux . En tant que élus locaux , ils devraient prendre des décisions allant dans le sens de la défense des intérêts des pauvres populations obligées de subir silencieusement .
La décharge du perdiem ou des jetons de présence conformément à la loi ne devrait pas détourner leur bon sens . L’expression selon laquelle le Cameroun est un État de droit doit rester et demeurer la boussole pour tout citoyen fut-il un magistrat municipal.
Didier kieretu