vendredi 10 avril 2020
Jimmy Zakaria Yadib " Je ne fais pas de la politique. Mes actions sont plus orientées dans le social et la culture ."
Dans un entretien exclusif , le directeur de publication de l’hebdomadaire Afrik Attitude et directeur général d’une société d’assurance jette un regard sur les faits saillants de l’actualité , notamment la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement ,le déroulement du double scrutin du 09 Février dernier , le décès du leader de l’UDC...
Qui êtes -vous ?
Je suis YADIB JIMMY ZAKARI Directeur de publication de l’hebdomadaire AFRIK’ATTITUDE , DG de la nouvelle Société de Courtage d’assurances et de Réassurances (NOSCAR CAMEROUN SARL), ancien président de l’ARESSONO, Président du comité Départemental du NGUON dans le Wouri ,membre de plusieurs associations socioculturelle.
Vous êtes Directeur de publication du journal AFRIK’ATTITUDE. Quelle est votre ligne éditoriale ?
AFRIK’ATTITUDE est un hebdomadaire panafricain d’enquêtes, de promotions de valeurs africaines et d’information générale. Nous orientons notre travail vers l’excellence africaine et surtout de l’information sûre.
Quel est le regard que vous portez sur la liberté de la presse au Cameroun ?
Il y a une liberté d’expression de façade au Cameroun, mais dans le fonds la presse est menacée dans notre pays. Voyez ce qui vient de se passer avec EQUINOX et autres, voyez de quelle manière le correspondant de CANAL2 à PARIS ERIC GOLF KOUATCHOU a été arrêté et gardé à vue après sa mise en quarantaine .
Le Cameroun vient d’organiser le double scrutin législatif et municipal. De votre posture de reporter comment est-ce-que vous avez apprécié les opérations électorales ?
Globalement ces élections se sont bien déroulées dans la zone Francophone. Sauf que dans le NOUN on a enregistré quelques échauffourées qui ont entrainé les décès de deux personnes et quelques blessés. On doit aussi prendre en considération les revendications des partis politiques .ce qui est resté à déplorer est le choix des exécutifs communaux et des maires des villes. C’était des nomination pures et simple que ça soit du camps du pouvoir que de l’opposition.
Vous ,entant que fils du NOUN quelle lecture faites-vous du double scrutin 2020 qui s’est déroulé dans Noun natal ?
Au vue du comportement des partisans des partis politiques en lice dans le NOUN , on peut conclure que la démocratie qui est aussi le respect des droits des autres a reculée de plus de 20 ans. on s’est retrouvé à une époque où il fallait menacer, insulter, intimider et même tuer pour gagner.il n’y a pas de fair-play politique dans le NOUN. Les gagnants ne se contentent pas de jubiler et les perdants ne se contentent pas de pleurer.
A la suite de la disparition du leader de l’UDC Dr ADAMOU NADM NJOYA, nous apprenons que le roi Bamoun ne s’est pas impliqué dans l’organisation des obsèques. Entant que prince Bamoun ; comment pouvez vous expliquer cela ?
Je crois être en mesure de donner une réponse à cette question car moi-même étant prince fils de FON NSANGOU. De coutume chez les Bamoun, quand un notable ou un prince meurt, la toute première chose à faire est de donner la primeur de cette information au roi.une fois le roi au courant, il informe le peuple et organise les obsèques à partir du moment que le préalable de la primeur de l’information officielle n’a pas été fait, rien ne pouvait plus se passer telle que les coutumes exigent.
Etes-vous militant d’un parti politique ? si oui le quel ?
Merci pour cette question qui revient avec récurrence chaque fois que je suis devant la presse.une fois de plus je suis sûr de te decevoir DIDIER, je ne fais pas de la politique. Si tu veux me chercher, cherche moi dans le social et la culture.
Depuis prés d’un mois, le Cameroun fait face à une crise sanitaire causée par la pandémie COVI-19.quelle lecture faites-vous de sa gestion par les pouvoirs publics ?
La réaction du gouvernement était salutaire. Mais un bémol tout de même ; pour une crise qui commence à sévir la chine fin décembre, le Cameroun étant une destination importante des produits chinois, on aurait dû prendre cette décision plus tôt.je voudrai saluer les efforts de l’infatigable Ministre de la santé pour ses efforts indiscutables contre la propagation de ce virus.
Que pensez-vous du bras de fer entre le leader du MRC et le MINAT au sujet de la collecte des fonds destinés à la lutte contre le COVID-19.
De prime abord, nous devons reconnaitre que le ministre est dans son rôle. En temps de guerre, on devrait faire l’union sacrée contre ce virus ; dites moi le MRC devait le gérer comment ? L’unique fonds de crise est créé par le gouvernement, qu’est-ce qui devait se passer après ? Je crois que le MRC a voulu tenter de créer un pouvoir bis profitant de la pandémie.
Merci Monsieur le Directeur de Publication.
C’est moi qui vous remercie.
Entretien réalisé par Didier kieretu.