samedi 22 octobre 2016
Le bureau régional de la banque de l’UE ouvert hier à Yaoundé par le vice-président de cette institution, en visite de travail.
Pim Van Ballekom est au Cameroun depuis mercredi dernier, pour une visite de travail de deux jours. Le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) dispose d’un calendrier chargé, avec en bonne place l’inauguration hier matin à Yaoundé, du bureau régional de la BEI pour l’Afrique centrale. Des locaux qui permettront à la banque de l’Union européenne (UE) « de renforcer l’appui européen aux grands projets d’investissements, aussi bien au Cameroun que dans la région Afrique centrale et de soutenir, plus durablement, les infrastructures et les projets de développement portés par le secteur privé, en partenariat avec les Etats et les institutions bancaires de la sous-région », selon Andrea Pinna, représentant-résident. Le bureau régional de la BEI est, en réalité, logé au siège de la mission de l’EU au Cameroun, sis au quartier Nlongkak. Mais l’inauguration symbolique s’est tenue au Hilton Hôtel, avec le dévoilement de son enseigne.
Plusieurs membres du gouvernement ont pris part à cette brève cérémonie d’inauguration, ponctuée par des prises de parole. D’abord, Françoise Collet, chef de la mission de l’EU au Cameroun. Elle souligne que « la BEI est partenaire du Cameroun depuis 1965 » et a contribué au financement de divers projets à l’instar du projet Kribi Gasfired Power, près de 19 milliards de F ; le projet pour l’adduction d’eau potable des villes de Yaoundé, Ngaoundéré, Bertoua et Edéa financé à hauteur de 26 milliards de F ; le projet Lom Pangar qui a bénéficié d’un appui de près de 20 milliards de F, etc. Au total, selon Pim Van Ballekom, « le portefeuille de la BEI au Cameroun s’élève à ce jour à 520 millions d’euros (près de 350 milliards de F). Et la banque est disposée à accompagner le Cameroun dans son projet de développement, puisqu’elle dispose aujourd’hui d’un crédit de 570 milliards d’euros, à injecter dans des projets porteurs de développement et de croissance », souligne l’hôte du Cameroun. Face à la presse, Pim Van Ballekom explique que désormais, la BEI se détache des grands investissements dans les infrastructures routières et énergétiques pour intégrer le développement des PME, de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, etc.
Au nom du gouvernement, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) a salué la nouvelle proximité géographique entre le Cameroun et la BEI. Louis Paul Motazé espère dès lors que le dialogue sera beaucoup plus rapide pour que le Cameroun puisse davantage bénéficier des crédits de la BEI.
Par Félicité BAHANE N.(CT)