Galim : les populations dénoncent l’abus...

Galim : les populations dénoncent l’abus d’autorité des gendarmes.

Si l’on peut apprécier le professionnalisme et la prouesse des forces de l’ordre ( gendarmes) dans les opérations de maintien de l’ordre public et la préservation de la paix et la sécurité dans l’arrondissement de Galim , depuis l’attaque terroriste du 08 Mars 2020 , il faut cependant reconnaître quelques d’abus d’autorité ,de pouvoir et du trafic d’influence utilisés très souvent par certains éléments de la brigade de gendarmerie de Galim pour mater les populations locales dont la grande majorité ignore leur droit et devoir .

Le climat d’insécurité qui régnerait dans cette localité depuis l’attaque terroriste survenue dans la nuit du 08 Mars 2020 et le respect des mesures barrières contre le covid 19 , constitueraient un alibi voire un stratagème bien huilé pour violer et bafouer les droits des populations. Morceau choisi : les gendarmes ont procédé ce dimanche 14 juin 2020 aux environs 23h30 minutes à l’interpellation sans motif réel de 06 individus y compris des barmans dans les débits de boisson notamment à Mbessa par Bagam - centre , en passant par le quartier " Mifi " actuel marché mondial , situé à un vol d’oiseau du centre administratif de Galim. Selon les témoignages recueillis à Galim , il nous revient que parmi les personnes arrêtées , se trouvaient deux enseignants exerçant dans l’arrondissement de Galim.

Appréhendés nuitamment , ces personnes ont dû passer nuit dans l’une des cellules de la brigade de gendarmerie de cette localité. Une garde à vue qui a durée quelques heures. Cas ces citoyens seront finalement libérés vers 11h de ce lundi 15 juin 2020 après l’intervention d’une élite de Galim . Précise notre source. Difficile de savoir s’ils ont été libérés moyennant quelques billets de banque.

Cette situation malheureuse qui nous rappelle également ce bruit de botte observé récemment entre les conducteurs de moto - taxis à usage lucratif et les forces de l’ordre accusées d’abus de pouvoir et d’autorité dans l’exercice de leurs missions de contrôle de routine.

Ce climat conflictuel et de méfiance qui existe désormais entre ces deux entités appelées à cohabiter ensemble est de nature à fragiliser , déstabiliser et saquer tous les efforts consentis en matière d’ éveil sécuritaire au sein de cette unité administrative.

Pour être en phase avec la notion du bon sens , le zèle des forces de l’ordre doit s’inscrire impérativement dans le cadre légal et non dans une démonstration qui friserait l’excès de pouvoir susceptible de frustrer les populations. Les FMO ( Forces de Maintien de l’Ordre ) ne sauraient être l’enemi numéro un des habitants du coin. D’un côté les populations sont appelées à respecter l’autorité publique et les institutions qu’elle incarne et de l’autre côté , les autorités en charge de la sécurité doivent faire preuve de professionnalisme en examinant les cas en tenant compte des spécificités locales sans verser dans la mansuétude. Une collaboration franche et sincère s’impose entre les deux parties afin d’aider les gendarmes à remplir avec succès et panache les missions qui leurs sont assignées.

Didier kieretu