GRAND DIALOGUE NATIONAL : "DES POURPARLERS ÉLARGIS SANS CONDITIONS PRÉALABLES"

L’ambassade des Etats unis d’Amérique a réagi hier, à l’annonce du président de la République.

C’est la première réaction d’un officiel américain depuis l’annonce le 10 septembre dernier du "Grand dialogue national". " Les États-Unis sont un partenaire engagé et un ami du Cameroun. Nous souhaitons que tous les Camerounais prospèrent et s’épanouissent dans la paix et la sécurité. Nous avons pris acte du discours du président. Nous sommes intéressés à voir comment ce dialogue est mené et quels résultats cela apporte pour mettre fin aux souffrances des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Nous continuons d’exhorter les deux parties à abandonner toute violence et à entamer des pourparlers élargis sans conditions préalables. », a déclaré Leanne Cannon , porte-parole (spokeperson) de l’ambassade des Etats unis d’Amérique au Cameroun .

La diplomate américaine, s’inscrit dans la ligne sans complaisance sur la crise anglophone, du départements d’État de son pays. Déjà en mars dernier, le sous-secrétaire d’État en charge des affaires africaines Tibor Nagy, s’était ouvert sur ladite crise. C’était le 04 mars chez nos confrères Rfi. Le sous-secrétaire d’État chargé d’affaires africaines, s’apprêtait à faire une tournée sur le continent. Pour son escale de Yaoundé, Tibor Nagy annonçait qu’il allait "inciter les autorités camerounaises a être plus sérieuses dans la gestion de la crise anglophone."

Pour lui, "les mesures symboliques prises jusqu’à présent ne suffisent pas pour résoudre une crise extrêmement grave". Une sortie qui avait révulsé le gouvernement camerounais qui lui avait rétorqué que ses affirmations révélaient " une méconnaissance des enjeux des réalités et des faits, mais aussi trahissent une grave velléité d’immixtion, à peine voilée et inadmissible dans les affaires intérieures du Cameroun ", s’était insurgé le ministre de la Communications René Emmanuel Sadi. Tibor Nagy vint au Cameroun et le 18 mars il rencontra le président de la République.

À sa sortie du palais de l’unité, sa déclaration fut moins enflammée. Pour autant, l’on sait les autorités américaines très concernées par la crise anglophone. D’abord parce que de très nombreux activistes sécessionnistes résident depuis des années dans ce pays et font un travail de lobbying acharné pour faire entendre leur " cause " dans les hautes sphères du pouvoir américain. De plus, le 30 octobre 2018, Charles Wesco, un missionnaires américain fut tué à Bambui . Les circonstances de sa mort firent l’objet de polémiques qui obligèrent le gouvernement à une sortie pour démentir que des soldats camerounais étaient les responsables du drame.

Source : Le Jour