mercredi 22 février 2017
Le chiffre est en constante hausse sur les six dernières années, selon l’annuaire statistique présenté récemment par le ministère en charge de ce secteur.
En matière de création d’entreprises au Cameroun, la tendance est à la hausse. C’est ce qui ressort des chiffres de l’annuaire statistique du ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat. Le document présenté récemment à Yaoundé mentionne 15219 PME créées en 2016. C’est 1845 de plus par rapport à l’année 2015. En 2010, on comptait à peine 712 nouvelles PME enregistrées au Centre de formalités de création des entreprises. Dans ce palmarès, l’entrepreunariat jeune prend de l’essor avec plus de la moitié des entreprises créées par les moins de 40 ans.
L’artisanat est l’un des domaines les plus prisés, avec 6973 entreprises recensées dans les communes au cours de l’année dernière. A titre d’illustration, Horus Design, créée il y a seulement deux mois, fait déjà des bénéfices. Avec un capital de 700.000 F, cette entreprise a profité du buzz de l’ « Afritude » pour grandir rapidement. En effet, elle confectionne des vêtements et accessoires en pagnes, jean et cuir, particulièrement appréciés par les jeunes et expatriés. Un autre domaine qui a le vent en poupe, c’est le numérique. De nombreuses start-up ont été créées en ligne avec des thématiques aussi diverses que l’éducation, la santé, l’agro-industrie… D’ailleurs, le Cameroun dispose de sa propre « Silicon Valley » à Buea. La « Silicon Mountain » comme on l’appelle ici, est l’incubateur de nombreuses entreprises high tech.
Plusieurs facteurs expliquent l’accroissement des PME au Cameroun. Selon un responsable du MINPMEESA, le gouvernement a mis en place diverses structures et programmes qui accompagnent les jeunes dans la réalisation de leurs projets. Il s’agit entre autres de la Banque camerounaise des PME, de l’Agence de promotion des PME et du PEA-jeunes (programme de promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes). Le but étant d’inciter la jeunesse à s’auto-employer.
Par Félicité BAHANE N(CT)