samedi 12 janvier 2019
La question des enregistrements de naissances est préoccupante au Cameroun.
Fabrice Ondoa, international camerounais l’a compris et en a fait le cheval de bataille de ses activités entant qu’ambassadeur de bonne volonté du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (Unicef). La première escale de son mandat s’est fait le 03 janvier 2019 à la mairie de Yaoundé 6 au quartier Etoug-Ebé. En une journée marathon, Fabrice Ondoa et une délégation composée d’un représentant du bureau national de l’Etat civile, des responsables de l’Unicef et du ministère des Affaires sociales, ont pu toucher du doigt les réalités liées à l’enregistrement des naissances. « C’est un sujet que je ne maîtrisais pas. Maintenant j’ai vu comment ça se passe. Et je crois que l’on peut faire mieux. J’en ai d’ailleurs discuté avec M. Yoki, maire de Yaoundé 6, pour voir comment développer le système informatique afin d’améliorer le délai de retrait. Parce que disposer d’un acte de naissance est un droit pour chaque enfant », explique Fabrice Ondoa.
Pour résoudre les multiples manquements liés à l’établissement de ce document, l’ambassadeur de bonne volonté de l’Unicef mise sur la sensibilisation. Il en appelle d’ailleurs à la compréhension des parents, principaux mise en cause sur le ralentissement du processus. « Au-delà de toutes les raisons qu’on évoquerait, c’est d’abord une responsabilité parentale. Le parent reste trop passif et attentiste par rapport à ce problème. Nous sommes à Yaoundé 6 et il y a encore desconflits du genre : si le papa n’a pas doté ou il n’a pas fait quoi à la maman, le nom de l’enfant ne lui revient pas et on ne lui établit pas l’acte de naissance de l’enfant. Vraiment, il faut que les parents nous aident. Puisque 90 jours passés on risque recourir à la procédure judiciaire et après les géniteurs de décourage », avoue Jean pierre Edjoa, directeur au ministère des Affaires sociales.
L’établissement d’un acte de naissance se fait avec la présence des deux parents. Et dans le cas où ils ne sont pas mariés, ils doivent présenter en plus des photocopies de cartes nationales d’identités, avoir deux témoins, pour la demande de reconnaissance de l’enfant. Le processus d’enregistrement des naissances est gratuit.
Par Rosine Ntolo (Mutations)