mercredi 21 septembre 2016
L’opération de souscription officiellement lancée hier à Douala par le ministre des Finances.
150 milliards de francs, 5,5% d’intérêt net par an. Chiffres présentés et rappelés à diverses reprises hier, 20 septembre, à l’occasion du lancement d’un nouvel emprunt obligataire par l’Etat du Cameroun, lequel emprunt court de 2016 à 2021. Tenue à Douala, l’opération, la quatrième du genre pour le pays (après celles des années 2010, 2013 et 2014, couvrant chacune cinq ans), était présidée par le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, en présence de responsables du consortium d’établissements financiers chef de file et de nombreux opérateurs économiques. Une présence massive prouvant, selon le Minfi, la confiance placée en la signature du Cameroun.
Il faut préciser qu’au moment de la cérémonie, « une prise ferme » de 112 milliards de francs était déjà réalisée au niveau des banques. Il ne restait donc en réalité que 38 milliards de francs à placer, s’agissant de ce nouvel appel public à l’épargne. L’obligation est fixée à dix mille francs, et la souscription minimale est de trente titres. La période de souscription est prévue du 27 septembre au 12 octobre 2016 – elle peut cependant être prorogée ou réduite après avis de la Commission des Marchés financiers. L’ensemble des fonds collectés servira au financement de projets inscrits dans la Loi de Finances 2016.
De la bouche du Minfi, l’assistance apprendra que les domaines ciblés sont les routes, l’approvisionnement en eau potable, l’électrification, etc. Exemples : le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et de ses environs à partir du fleuve Sanaga ; l’autoroute Douala-Yaoundé, la route Mengong-Sangmelima, entre autres.
L’opération, entièrement garantie par l’Etat, est ouverte à tous les investisseurs. Alamine Ousmane Mey a relevé qu’il s’agissait d’un « placement sûr, rentable et utile à l’économie camerounaise, une économie camerounaise dont l’histoire se construit ce jour [20 septembre 2016, Ndlr] à Douala ». Le pays respecte ses engagements, a également indiqué le Minfi, ajoutant que les investisseurs doivent savoir que le Cameroun est un bon risque. Autre rappel, l’emprunt obligataire lancé en 2010, et portant sur 200 milliards de francs, a été « intégralement remboursé » en 2015.
Répondant à une question de la presse après le lancement de l’opération, le Minfi a précisé que la rémunération des souscripteurs sera bel et bien de 5,5% net. « Aucun frais, aucune taxe ne sera prélevée sur cette opération », a assuré le ministre des Finances. Bon à savoir, les intérêts sont payables annuellement à partir de la première date d’anniversaire de la date de jouissance des titres – laquelle est fixée 24 heures après la clôture de l’opération. Le remboursement du capital, lui, sera linéaire après un an de différé, soit le paiement du quart chaque année pendant quatre ans.
Par Alliance NYOBIA(CT)