mercredi 2 mars 2011
Les premières aires de jeu de rugby au Cameroun laissent le public pantois. Personne n’en revient. On commente. On apprécie.
Deux terrains de jeu établis sur trois hectares, d’après les responsables. 14 poteaux en forme de "H" délimitent les espaces du terrain. Des lignes continues ou non sont également visibles. Le Cameroun vient de marquer des points. Le président de la Fédération camerounaise de rugby, Patrice Monthé fait d’ailleurs une description précise et brève de l’ouvrage : « chacune des aires de jeu c’est 120 x 65 m avec une pelouse naturelle et des poteaux de rugby implantés ». Officiant la cérémonie d’inauguration, Michel Zoah, ministre des Sports et de l’Education physique, n’a pas caché son émotion. « C’est une grande première de voir une fédération sportive se doter d’infrastructures adéquates avec l’aide des sponsors. C’est ce qui devrait être fait. », a-t-il déclaré.
C’est une aubaine pour les rugbymen à XV camerounais. A coeur joie, jeunes et femmes ont livré quatre matchs sous le regard des sponsors et du gotha administratif de la ville de Douala. Une rencontre du championnat d’élite remportée par Espoir de Yaoundé (deuxième) devant Gladiators de Douala (14-10), a également été proposée. Les athlètes ont pris du plaisir à réaliser des essais ou des mêlées sans se relever avec des égratignures ou des équipements rougis de poussière. Pour Patrice Monthé, « le rugby est un sport technique, viril, accessible à tous. Et l’acquisition de ces aires de jeu via l’appui des mécènes est un bond vers le développement de la discipline au Cameroun. »
Même si la construction du stade n’est pas encore achevée (absence de tribunes et de vestiaires), à la Fécarugby, ce n’est que le début d’une impulsion. Le travail ne s’arrêtera pas- là. « Le stade sera achevé et nous penserons à la multiplication des terrains dans le pays », rassure le directeur technique national, François Colas.
En marge de cette inauguration, une convention a été signée entre la Fécarugby et une société brassicole de la place. Les accords visent le développement du rugby des jeunes. Et à la Fécarugby, on veut « démocratiser la pratique du rugby et changer ce préjugé répandu qui qualifie le rugby de sport violent ». Les aires de jeu, c’est aussi une façon de réduire les accidents et améliorer la qualité du spectacle.
par Angèle BEPEDE