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Alexandre KAMCHE : L’histoire rocambolesque...

mardi 26 février 2019


Alexandre KAMCHE : L’histoire rocambolesque d’un jeune camerounais épris du changement des conditions de vie de ses compatriotes.

Depuis la dernière élection présidentielle au Cameroun, plusieurs militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun subissent des tortures et menaces de toute sorte. Leur péché mignon est la protestation pacifique des résultats des élections présidentielles du 7 Octobre 2018. Parmi les victimes de ses protestations se trouvent un certain Alexandre KAMCHE. La rédaction de votre journal fait un focus sur lui ce jour et nous sommes allés à sa rencontre. C’est l’enquête de la semaine.

Alexandre KAMCHE est un jeune camerounais âgé d’une quarantaine d’années. Il vit au Cameroun depuis sa naissance. Comme tout jeune de son âge qui aspire ou qui rêve de voir la situation socio-politique et économique de son pays changer, Il adhère pour mieux faire entendre sa voix au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) en 2017. Tout s’est relativement bien déroulé avant et pendant la campagne à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun. Appartenant à l’équipe de propagande de son parti, ses camarades et lui avaient pour mission de distribuer des tracts, placer des affiches, avant et pendant le meeting. Pendant la pré-campagne plus précisément 19 Août 2018 ses camarades et lui sont pris dans une embuscade de la police qui avait bloqué le passage en arrière du stade où se tenait le meeting dans l’Ouest du pays notamment à bangangte. Les policiers à la solde du régime en place avaient ordonné au jeune Alexandre Kamche et ses camarades du parti de les suivre au poste.

« Nous étions 7 personnes 3 membres et les 4 autres personnes étaient des passants qui nous écoutaient simplement ou qui lisaient des affiches qu’on venait de placer » nous a confié l’un des détenus et ami politique de Alexandre que nous avions rencontré lors de nos investigations sur le terrain. Les sept infortunés seront menottés, avant de recevoir des coups de poings et de matraques avant d’être conduit au poste de police de la ville de bangangté sans toutefois être signifier les mobiles réels de leur arrestation.

Une fois au poste de police, ils seront jetés dans une minuscule cellule et enfermés (au nombre de 10) dans une petite pièce étroite et invivable qui leur servait à la fois de chambre et de salle de bain car plusieurs prison au Cameroun manque de toilette. Pire encore il leur était interdit d’aller faire leurs besoins hors de la cellule. C’est grâce au téléphone de l’un des détenus qui avait pris le soin de bien le caché à la police avant son entrée en cellule que chacun annoncer la triste nouvelle à la famille restée dans la ville de Douala. C’est cet appel qui a parmi également aux familles et surtout à la hiérarchie du parti d’obtenir la libération de ses militants après deux jours de fouilles et d’avis de recherche lancé.Interrogé sur les conditions de leur détention, c’est en larmes que Alexandre KAMCHE se souvient : « les deux jours passés au poste furent tout un enfer, car j’avais eu de nombreuses blessures et j’étais dans un état de déshydratation avancée, je n’avais pas mangé ni boire depuis mon arrestation. Car la seule fois que les policiers nous avaient apporté à manger, ils avaient pris soin de cracher dans les tous les sandwiches tout en nous demandant d’invoquer Maurice Kamto de venir nous délivrer, À l’issue des 5 jours passés à l’hôpital, j’ai été mis au repos pour une période de récupération de 10 jours, car j’avais très mal aux côtes et surtout au niveau des genoux où j’avais reçu plusieurs coups de botte. »

Les larmes de Alexandre n’ont pas éteint sa détermination à militer pour le change des conditions de vie dans son pays puisque après son retour en activité et avec ses camarade du parti, ils ont continué avec la grosse campagne et meeting sans problème jusqu’au 07 octobre 2018, jour des élections . « J’avais été choisi par mon parti le MRC , comme un des représentants du parti dans le bureau de vote de l’école publique de bilongue 2 le 07 octobre 2018. Les votes se sont terminés par des altercations entre les représentants du parti RDPC( parti au pouvoir) , les forces de l’ordre et les membres du MRC ( principal parti d’opposition ) qui au courant de la journée de votes, ont retirés les bulletins de votes du MRC sur les tables et obligeaient les votants à prendre les autres bulletins malgré le manque de bulletins de vote du MRC. Malgré les réclamations et refus des représentants du Mrc que nous étions et les autres représentants de l’opposition, il s’en est suivi des bagarres et l’intervention de la police en faveur du principal parti au pouvoir. »

Nous relate Alexandre KAMCHE que nous avions rencontré au domicile familiale.De source de concordantes des confrères sur le terrain nous signalent les mêmes irrégularités dans plusieurs régions du pays ou certains représentants du MRC se sont vus refuser par la police et les membres du RDPC l’accès aux bureaux de vote dans lesquels ils étaient affectés pour représenter le parti pendant le vote. Tout a bascule le 22 octobre 2018, lorsque le président de la cour constitutionnel du Cameroun proclame les résultats en faveur du parti au pouvoir le RDPC avec des résultats dans les différentes régions du pays qui étaient différents des résultats des bureaux de votes lors du dépouillement le jour des élections du 07 octobre.Des appels ont été fait par les leaders des parti de l’opposition et un procès s’est tenu avec différents collectifs d’avocats en faveur du président du MRC le Prof. Maurice Kamto.

Malgré les multiples contestation et la proposition de recomptage des votes région par région, le parti au pouvoir et le conseil constitutionnel ont refusé d’adhérer aux multiples proposition faites par le learder du MRC et qu’ils ont qualifié de hold - up électoral. Ils s’en est suivi de multiples manifestations du peuple camerounais proche du MRC à travers les quatre coins du monde contre le hold up électoral ( manifestations des camerounais en France , au canada, Allemagne, cameroun , SUISSE, USA etc) …. Les enlèvements massifs et des disparitions des membres leader du MRC s’en sont suivis avec des persécutions et des stigmatisations dans la société. En Janvier 2019, une marche pacifique a été annoncée pour le 26 janvier 2019 sur tout l’étendue du territoire en vue de de la dénonciation du hold up électoral. Dans les rangs de de la caravane de la propagande dans la région du Littoral se retrouve Alexandre KAMCHE. Mais le parti au pouvoir a pesé de tout son poids et utilisé la police camerounaise pour refuser l’accès dans plusieurs artères de la ville. La police avec l’aide des membres du parti au pouvoir s’est livrée à une barbarie sans pareille avec des bastonnades, utilisation abusive des bombes lacrymogène pour chasser les contestataires. Dans les soucis de protéger « son champion », Alexandre fait partie des personnes qui étaient descendues du car afin de demander aux membres du RDPC de laisser passer le cortège du prof. Maurice Kamto. Mais malheureusement pour lui il a été stoppé net par la police qui a jugé nécessaire de le menotter avec les autres membres et on a été conduit au poste de police. Dans un climat de tension sociale et de pulvérisation du gaz lacrymogène par la police, Alexandre et quelques amis de fortune sont est perdu de vue par le reste des camarades qui ne sont pas descendus du camion. Ils viennent d’être capturé par la police et emmené au poste de police de Bonaberi.

« J’ai profité de la distraction d’un policier qui m’avait sorti de la cellule pour aller laver son bureau pour fuir et rentrer chez moi. Mais en arrivant chez moi les voisins m’ont informé que ma femme avait fait une fausse couche des suites de la bastonnade dont elle a été victime de la part de la police qui me recherchait. J’ai tout de suite accouru à son chevet, mais je ne la reconnais plus, car le visage n’était plus le sien, déformé et traumatisé par de nombreux coups de matraques, elle m’ordonne de m’enfuir de peur de me faire arrêter et torturer » nous relate Alexandre lors de son entretien avec le reporter de votre journal. Ses avec l’aide des camarades de son parti que sa femme est sortie de l’hôpital le 06 février 2019. Les poursuites et les arrestations se font à travers le pays contre des membres du MRC de fort bel et la violence devient insupportable à l’endroit des membres du MRC dans un pays où la revendication ou la marche pacifique est un droit constitutionnelle. La chasse aux sorcières est officiellement organisées par le parti au pouvoir et ne permet à personne de s’afficher comme opposant, surtout pas comme opposant membre du MRC. Après La sortie de l’épouse de Alexandre KAMCHE de l’hôpital, ce dernier va déposer une plainte au commissariat de police pour dénoncer les sévices et tortures quelle avait reçus de la part des policiers et qui ont causé sa fausse couche de 13 semaines. Mais malheureusement pour lui le commissaire refusait d’accorder une suite à sa plainte et en le menaçant au contraire de perturber l’ordre public sans se cacher de lui dire que c’est parce que « tu es un militant du MRC  ». Comme si cela ne suffisait pas , de retour au travail, le jeudi 22 février 2019, il devrait une fois de plus faire face aux réalités de son pays car son supérieur hiérarchique l’a convoqué dans son bureau pour lui dire qu’il était dans l’obligation de le licencier car mon adhésion au MRC était incompatible avait mon emploi et ma mise hors des bureaux comme un vulgaire voleur escorté par les agents de sécurité. « La seule chose qu’il ma dite, c’est qu’il a reçu les instructions de la haute hiérarchie. » se souvient le désormais sans emploi. Devenu chômeur il n’avait aucun recours et son seul crime est certainement d’avoir adhéré au mauvais parti politique (MRC). Quelques jours après son licenciement, son épouse reçoit une visite de 7 policiers avec un mandat d’arrêt instruit contre lui pendant qu’il était en déplacement pour rendre visite à son père dans la ville de Nkongsamba. Son père, policier retraité avait reçu les violences dans sa maison de retraite dans cette localité et le petit commerce qu’il tient depuis qu’il est en retraite s’est vu vandalisé et les marchandises cambriolées avec comme motifs des oppresseurs. Ses oppresseurs le traite de traitre et membre actif du MRC au même titre que son fils Alexandre KAMCHE. Ses bourreaux l’ont intimé de démissionner du MRC et qu’ils ne tarderont pas à finir avec leur famille. Nous raconte les yeux pleins de larmes et les poings fermés. Dans le quartier, les voisins que nous avons interrogés ne comprennent rien de ce qui arrive à cette famille qui a toujours vécu dans la paix, l’amour et la confraternité avec le voisinage. C’est au chevet du lit de son père qu’Alexandre reçoit un appel de son épouse lui demandant de ne plus retourner à la maison car activement recherché par la police. Son quotidien avait radicalement changé car il vivait constamment dans la peur avec sa famille. « Après cette rude épreuve, et la crainte de subir le même sort que ma femme et mon enfant, et surtout aux nombreux membres de l’opposition disparus à jamais depuis leur arrestation par la police. Je me suis refugié au domicile d’un prêtre de l’église catholique chez qui je réside désormais » nous a confié Alexandre KAMCHE. Comment compte-t-il échapper la police qui le recherche ? Il nous dit avoir remis son sort entre les mains de Dieu.

Par Joseph ELANGA

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