PUBLICITE.
Pour la création du site Web de votre entreprise, imprimerie, sérigraphie, peinture de vos bâtiments, confiez votre cummunication à ASCOM. Contact 77 64 83 51 - 94 40 85 66

Sortir de l’ornière

samedi 28 mai 2011


A travers cette lettre ouverte, j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire parvenir, à toutes fins utiles, ce plan spécial d’industrialisation.

Monsieur le président, voici un plan spécial d’industrialisation susceptile de créer des richesses, tout en jugulant le chômage des jeunes. Sauf meilleur avis, j’estime qu’il peut constituer un document de base et de travail pour asseoir une révolution industrielle au Cameroun.

Il y a plus de deux mois, Monsieur le président, vous avez reçu deux lettres ouvertes. L’une d’un éminent professeur d’Université et l’autre des jeunes. Celle des jeunes a singulièrement attiré mon attention, car ils vous ont demandé de faire de la structure nationale des jeunes un corps constitué. J’observe qu’ils ont sacrifié l’essentiel pour vous demander l’accessoire. Ma lettre ouverte va, si jamais elle venait à appeler votre bienveillante attention, constituer d’une part, ce qu’ils auraient dû vous demander et d’autre part, une force de proposition capable de déclencher une révolution industrielle au Cameroun. Elle est en outre une modeste contribution d’un officier de l’armée de terre en retraite qui, plus est, n’est pas un économiste, seulement un simple observateur.

J’ai parcouru avec une attention soutenue le Dsce en cours, mais sauf erreur de ma part, je ne crois pas y avoir lu quelque chose concernant un plan spécial d’industrialisation du Cameroun. Est-ce une insuffisance ? Difficile de répondre à cette question. Toujours est-il que je suis arrivé à la conclusion que ce Dsce risquera de ne pas atteindre à hauteur de 30% les objectifs affichés de création d’emplois au Cameroun et qu’à l’horizon 2035 nous risquerions d’être encore aux starting-blocks pour avoir pris un mauvais appui pour se lancer dans cette course de création d’emplois pleine d’équations à plusieurs inconnues. Devant cette réalité affligeante, je me suis trouvé dans l’obligation citoyenne de m’engager à écrire dans un domaine où je n’ai pas l’expertise requise et espérant fermement que ceux qui ont plus de consistance en la matière voleront à notre secours, pour apporter plus de métier, d’expérience et de méthode à ce plan spécial d’industrialisation dont le Cameroun a tant besoin. Nous analyserons tour à tour : en 1 : l’inexistence d’un plan spécial d’industrialisation dans le Dsce en cours ; en 1-1 : les industries agroalimentaires ; en 1-2 : les industries de transformation de nos ressources minières.

I - L’inexistence d’un plan spécial d’industrialisation dans le Dsce

Pour mettre au point un plan spécial d’industrialisation d’envergure historique, il est indiqué :

- de choisir entre un plan indicatif d’industrialisation et un plan impératif d’industrialisation ; quoique les pouvoirs publics aient opté pour une économie libérale, ils seront singulièrement obligés d’adopter un plan impératif d’industrialisation s’ils tiennent avant tout à atteindre les objectifs industriels du plan quinquennal qu’ils se sont fixés.

 de savoir que n’importe quelle industrialisation est porteuse d’une valeur ajoutée que les pouvoirs publics se doivent de protéger jalousement, car c’est elle qui :

· est la locomotive de tout progrès économique et social

_crée la richesse

_est à l’origine de la création d’emplois directs et indirects

_ permet surtout de booster le secteur des services

bloque principalement la fuite des cerveaux.

En conséquence, qu’est ce qui bloque, monsieur le président, l’industrialisation du Cameroun ? Je pense humblement qu’aucun de vos services techniques n’a consenti vous présenter un plan d’industrialisation bien ficelé ; si tel est le cas en voici un. Je vous prie, monsieur le président, de bien vouloir vous impliquer personnellement pour mettre en place un plan d’industrialisation digne du Cameroun ; je ne doute pas un instant que vous avez les atouts pour relever ce défi et j’en veux pour preuve les challenges de Bakassi, de Douala Stock Exchange et de tous les autres que je trouve long d’énumérer ici.

- d’approuver que l’industrie a toujours été la voie la plus recommandée pour consolider une croissance certaine de l’emploi dans un pays.

 d’admettre que le Cameroun a des potentialités agricoles énormes et variées ; qu’il se pourrait qu’en dépit de ces variétés de culture, il se pose un véritable problème de terres cultivables, car l’agriculture mécanisée utilise des surfaces cultivables dans des proportions plus importantes que les autres branches de l’économie ; que l’acquisition de grandes surfaces cultivables pour l’agriculture mécanisée est un véritable parcours de combattant, car en pratique , elle n’est pas à la portée du porteur privé d’un projet de qualité ; que c’est le lieu de se demander si la terre appartient encore à l’Etat ? Que dans ces conditions, comment faire pour passer de l’agriculture de subsistance incapable d’apporter des solutions viables et appropriées au problème de chômage, à l’agriculture mécanisée support de l’industrie agroalimentaire, véritables bassins d’emplois et porteur d’une valeur ajoutée significative et susceptible d’être réinvestie au Cameroun ?

Si des réponses crédibles sont apportées à ces questions préliminaires, ma modeste contribution pourrait avoir un sens en ce qui concerne cette branche très précise. Il est établi que les pouvoirs publics jouent un rôle prééminent dans la conduite de la politique économique et sociale, source du bien être des populations ; comment comprendre, dès lors, que pour se lancer dans l’agriculture mécanisée, le promoteur privé camerounais soit contraint d’acheter un hectare de surface cultivable à plus de 300 Fcfa alors qu’il a besoin de 125.000 ha ?

Voici des questions auxquelles les pouvoirs publics se doivent de répondre ; faudra-t-il envisager une réforme agraire pour dégager de grandes surfaces cultivables pour une agriculture mécanisée, socle influent et primordial d’un développement économique et social durable ? Une industrie agroalimentaire montée par un Camerounais ne crée-t-elle pas d’emplois ? Ne réinvestira-t-il pas la valeur ajoutée au Cameroun ? Seuls les pouvoirs publics sont capables de répondre à ces questions pertinentes. En résumé, il convient de souligner avec force que les grandes surfaces cultivables constituent le passage obligé pour créer les industries agroalimentaires au Cameroun. Seulement, que peuvent faire les promoteurs camerounais sans l’accompagnement des pouvoirs publics ?

- de convenir que la production des biens primaires issus de l’agriculture mécanisée nécessite des facteurs de production tels que les terres cultivables, le capital, la main d’œuvre et la technologie.

 d’avouer que les facteurs de production dont le Cameroun est passablement doté sont les terres cultivables et les ressources minières.

 de concéder que pour une exploitation sage et éclairée de nos ressources minières, une importance particulière doit être accordée à leur valeur ajoutée, l’équivalent de création des richesses et par ricochet, une caution certaine de création d’emplois ; que les pouvoirs publics ont l’obligation morale de faire en sorte que les promoteurs industriels nationaux occupent une place de choix lors de l’extraction de nos ressources minières, garantie incontestable de réinvestir la valeur ajoutée au Cameroun.

 de savoir qu’un tel plan spécial d’industrialisation doit être très pragmatique pour avoir opté de s’appuyer sur les facteurs de production dont le Cameroun est moyennement doté.

1-2 : Les industries agroalimentaires

Ce réalisme consiste à initier les mesures incitatives générales et spéciales. Ces interventions heureuses des pouvoirs publics entrent en droite ligne de ses responsabilités régaliennes à savoir affermir une évolution exemplaire et profitable du système économique et social à travers son tissu industriel avant-gardiste.

Les mesures incitatives spéciales

Elles sont essentiellement réservées aux promoteurs privés camerounais qui désirent se lancer dans l’industrie ou la pisciculture à grande échelle. La raison qui sous-tend cette vision est simple et perceptible du fait que les valeurs ajoutées réalisées par ces pionniers seront réinvesties au Cameroun.

Les mesures incitatives concernant les terres cultivables et les étangs piscicoles géants

Le Minader sélectionne et précise le genre de culture qui est adapté à chaque site et le Minepat aménage :

- 20 sites de 40.000 ha

 10 sites de 60.000 ha

 10 sites de 90.000 ha

 5 sites de 125.000 ha

 3 sites de 200.000 ha

Ces sites sont au nombre de 48 surfaces cultivables, soit dans les meilleurs des cas 48 industries agroalimentaires qui vont s’implanter. Le défi de passer de l’agriculture de subsistance à l’agriculture mécanisée aura été relevé pour le bonheur de l’économie camerounaise. Ceci n’est possible que grâce aux interventions encourageantes, bénéfiques et instigatrices des pouvoirs publics. Pour chaque site réservé à l’agriculture, prévoir environ 20 à 50 ha supplémentaires pour l’implantation d’une usine, des magasins et des entrepôts, du bloc administratif, du campement des employés, d’un hôpital, d’une école primaire, d’un collège technique et des communautés religieuses.

Le Minepia crée :

 2000 étangs piscicoles géants de 9 ha chacun (cette surface pouvant être revue à la hausse ou à la baisse par les services techniques du Minepia) où il est possible de pratiquer l’association élevage- pisciculture. Le but recherché est de limiter fondamentalement les importations du poisson et de permettre aux promoteurs locaux de faire de bonnes affaires tout en créant des emplois. Quant à la pêche maritime, les promoteurs privés camerounais sont les seuls juges de l’opportunité de s’y lancer ou non.

 les pouvoirs publics cèdent le site à titre gratuit à chaque Camerounais porteur d’un projet industriel ou halieutique viable.

 en outre, l’Etat du Cameroun prend en charge la viabilisation de chaque site par l’apport :

en énergie et eau par le ministère de l’Eau et de l’energie. Les sources d’énergie et l’eau ont de tout temps exercé une forte influence sur les implantations industrielles. La production d’électricité est déterminante dans la production d’aluminium et dans les industries de transformation.

en infrastructures routières par le ministère des Travaux publics. Le transport et surtout son coût ont pendant longtemps, été décisifs au moment du choix de la localisation d’une industrie.

en études d’impact environnemental par le ministère des Forêts et de l’Environnement

en création de dix (10) centres techniques de formation en pisciculture par le Minepia. La main d’œuvre super qualifiée est un facteur capital de l’implantation de n’importe quelle unité industrielle.

le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation entreprend des efforts en recherche-développement qui se traduisent par la mise au point d’un processus de production des caramels (arachides sucrées), car il n’existe pas sur le marché des usines pour la production des caramels ; ce processus de production est présenté à un constructeur qui met au point une usine de production des caramels ; c’est cette usine que les promoteurs privés camerounais devront acheter pour en faire un usage. Il convient néanmoins de savoir que le marché mondial des caramels n’est pas occupé et l’entreprise industrielle qui investira dans ce segment réaliserait mensuellement un chiffre d’affaire d’au moins 12 milliards si son service de grande distribution à travers le monde est performant.

Il n’est pas superflu de signaler que la mise en exécution de ce plan d’industrialisation va nécessiter des efforts inestimables des pouvoirs publics qui sont entre autres un coût en capital investi très élevé grâce aux interventions opportunes des pouvoirs publics. Dès lors, il se pose un problème fondamental. Doivent-ils abandonner ces entreprises industrielles à la merci d’une concurrence sauvage capable de les éliminer ou alors les protéger en érigeant des barrières à l’entrée du Cameroun ? Si ces barrières ne sont pas dressées, les conséquences sur le jeune tissu industriel seraient apocalyptiques. Il se pose conséquemment le problème du protectionnisme et du libre échange. C’est le lieu de se demander si, en l’espèce, le Cameroun doit-il être libre échangiste ou protectionniste ? La réponse à cette question peut soit faire disparaître notre jeune tissu industriel ou le rendre plus que performant. Vous comprendrez, monsieur le président, que je n’ai pas l’expertise nécessaire pour répondre à une telle question. Seulement un jeune camerounais vient d’écrire dans un journal local qu’aucun pays au monde ne s’est lancé dans l’industrie en pratiquant une politique libre échangiste. En clair, il opte déjà pour un Cameroun protectionniste ; Il convient d’appeler votre bienveillante attention sur le fait qu’au Cameroun les autorités douanières sont habituellement corrompues et son prêtes à sacrifier l’essentiel de notre tissu industriel au profit de l’accessoire. Dans ces conditions, quel type de protectionnisme doivent instituer les pouvoirs publics surtout que les frontières sont poreuses entre le Cameroun et le Nigeria ? Au Cameroun, ces fermetures d’usines du fait d’une concurrence sauvage peuvent à la longue occasionner un chômage à grande échelle difficilement maîtrisable.

C’est pour souligner, à l’intention du décideur principal que vous êtes, monsieur le président, que ces facteurs d’implantation industrielle sus énoncés sont déterminants et surtout décisifs. De plus, je vous prie, monsieur le président, de bien vouloir faire prendre des mesures incitatives spéciales susceptibles de pousser les promoteurs industriels camerounais à rêver ; surtout rêver d’avoir un jour une multinationale camerounaise capable d’influencer, d’imposer sa vision des choses sur le marché mondial !

_le gouvernement camerounais à travers son ministère de l’Enseignement supérieur créera des instituts universitaires de technologie pour la formation des cadres, bref, de la main d’œuvre super qualifiée prête à l’accomplissement de leur métier dans des industries projetées. Il convient de signaler à titre de rappel que la formation dont il s’agit est là pour atténuer substantiellement les insuffisances de la culture industrielle des jeunes camerounais ; il est par conséquent question de donner aux futurs employés une formation scientifique de base très appropriée et pratique, leur permettant de travailler avec plus d’efficience dans les industries que les promoteurs privés camerounais comptent créer. Cette formation professionnelle doit autant que possible, s’adapter aux transformations technologiques qu’imposent ces industries. Les formations dispensées dans les Instituts Universitaires de Technologie seront tout naturellement complétées par celles habituellement organisées en entreprise.

La création des centres de formation en taille de diamant : en effet, le Cameroun a un important gisement de diamant. Cette formation est indispensable et porte sur :

- le sciage du diamant

 le marquage du diamant

 les notions de base de l’industrie diamantaire

 le débrutage du diamant

 le blocking du diamant

 la taille fantaisiste du diamant

 le contrôle de qualité du diamant

 ses applications industrielles

Ce qui est dit plus haut est d’une importance particulière, car pour consolider un très bon programme de production industrielle, il est indispensable d’acquérir les biens d’équipement intégrant le plus souvent une technologie de pointe.

_ le même gouvernement entre en contact avec les pays amis pour négocier l’établissement au Cameroun de trois fonds de garantie pour rendre plus facile l’accès aux financements ;

l’un est destiné à l’octroi des garanties aux Pme-pmi pour les projets compris entre 2.000.000 et 99.000.000 de Fcfa ; il convient de signaler que les différentes industries ainsi implantées vont booster l’expansion des Pmi-pme grâce aux différents contrats de sous-traitances, d’où la nécessité d’avoir une structure spéciale chargée d’octroyer des garanties aux Pme-pmi.

_les deux autres fonds pour l’allocation des garanties comprises entre 100 millions et 50 milliards, et rendre moins difficile l’accès aux cofinancements pour des projets de plus de cinquante (50) milliards.

Une fiscalité spéciale très incitative visant à rendre les produits issus des industries camerounaises très compétitifs sur les marchés sous régionaux et internationaux. Il se pourrait qu’il existe déjà une mesure attractive dans ce sens ; est elle en mesure d’assurer la compétitivité des produits issus de nos entreprises industrielles ? Si non il y a lieu de revisiter ces textes.

Par ailleurs, le gouvernement camerounais gagnerait à veiller sur la norme de tous les produits made in Cameroon pour leur permettre de se comporter idéalement sur les marchés sous régionaux et internationaux. Le plan quinquennal d’industrialisation proprement dit

En l’espèce, ce plan spécial d’industrialisation est impératif, car les objectifs industriels du plan doivent de manière absolue et impérieuse être atteints à la fin de la cinquième année.

Le plan quinquennal 2011-2016 :

Il contient des dispositions préparatoires à l’implantation des industries et aux lancements des cultures à grande échelle.

- Confection d’un cadre juridique instituant la mise en place d’une Conac spéciale placée auprès du Gicam et ayant pour mission :

_de décourager toutes les velléités de blocage du dossier d’un promoteur privé camerounais,

de combattre les différentes paralysies et inerties provenant d’une administration camerounaise habituellement très corrompue

_de contribuer aux respects des délais sans lesquels le plan quinquennal auquel est adossé le plan spécial d’industrialisation ne pourra être exécuté à temps.

de plus, entre cette Conac spéciale et monsieur le président de la République, il ne doit avoir aucun intermédiaire ; elle est surtout dotée des pouvoirs spéciaux pour faire aboutir dans les délais prescrits ce plan spécial d’industrialisation.

dans le secteur industriel, le Gicam et la Conac spéciale, sur vos hautes instructions crée une cellule spéciale chargée de veiller au respect méthodique et régulier des textes réglementaires. C’est le prix à payer quand l’administration est si corrompue !

- préparation d’un cadre juridique relatif aux mesures incitatives spéciales et générales

 apprêter un dispositif juridique concernant la mise en place des structures d’octroi des garanties en vue de faciliter l’accès à un financement

 confection d’un cadre juridique au sujet de la refonte des lois actuelles sur les industries extractives

 élaboration d’un cadre juridique relative à l’actionnariat populaire

 mise au point d’un dispositif juridique au sujet de la sélection et de l’aménagement des sites de culture, de pisciculture et leurs viabilisations

Monsieur le président, il est bon à savoir que sur 100 entreprises camerounaises plus de 40% ne paient pas leurs cotisations sociales à la Cnps ; les conséquences de cette situation sont graves, car les personnes de 3ème âge se retrouvent sans pension à la retraite ; comment peuvent-elles vivre alors qu’elles ont travaillé pendant plus de 30 ans ? Pour la réussite de cette révolution industrielle, les pouvoirs publics gagneraient à apporter des correctifs capables de régler définitivement le problème. Pour ce faire, ils sont ténus d’intervenir dans la vie des entreprises industrielles à travers un cadre juridique concernant :

les conditions d’embauche et de licenciement

le contrat du travail

les conditions d’hygiène et de sécurité à l’usine

_la durée du travail

_les organisations représentatives du personnel à l’entreprise industrielle

_le paiement obligatoire des cotisations sociales à la Cnps

_les procédures de négociation collectives et de règlement des conflits de travail.

Par ailleurs, les pouvoirs publics ont une mission impérieuse de veiller à ce que les entreprises industrielles et les secteurs des services ne se livrent pas à l’exploitation de leurs ressources humaines. Pour ce faire, je suggère que des conventions collectives plus appropriées, plus avant-gardistes soient conçues et mises au point en prévision du lancement de notre plan spécial d’industrialisation. Monsieur le président, n’ayons pas peur des mots, le patronat camerounais actuel n’a pas de culture d’entreprise industrielle et il a tendance à outrepasser ses droits et à violer habituellement ceux des employés ; une sensibilisation accompagnée des sanctions dissuasives peut redresser irrévocablement la situation ; sans cette base légale et radicale, les conflits sociaux consécutifs aux violations incessantes et diverses peuvent se solder par une fermeture pure et simple d’une entreprise industrielle. Quel gâchis !

- fin de la viabilisation des sites de culture et de pisciculture le 31-12-2015

 études d’impact environnemental sur chaque site ; fin d’études le 31-12-2015

 élaboration d’un cadre juridique concernant la mise en place d’un plan de fourniture des semences par le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation.

 Confection d’un cadre juridique invitant le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation à mettre à la disposition des promoteurs privés camerounais les résultats de la recherche scientifique sur l’Aloe vera pour leur permettre de se lancer dans les branches de l’industrie pharmaceutique et des autres filières telles que les cosmétiques et l’agroalimentaire à base d’Aloe vera.

Le plan quinquennal 2017-20022 :

Le plan quinquennal 2017-2022 est caractérisé par les cultures à court cycle assortie de la fabrication des produits alimentaires finis y relatifs et le début de celles à très long cycle.

 industries de matière plastique

Implantation des différentes usines : les promoteurs industriels ont longtemps pris des dispositions pour installer et vérifier le bon fonctionnement de leurs usines. Ils n’attendent que les récoltes pour faire démarrer les différentes transformations industrielles. .

Les cultures à cycle trimestriel à 15 mois.

- culture d’ananas à grande échelle

 production industrielle des jus d’ananas

 Culture de la tomate à grande échelle

 production industrielle des concentrés de tomate en boîte

 culture d’arachides à grande échelle.

 production industrielle des caramels (arachides sucrées) ;

 production industrielle de l’huile d’arachide

Culture du soja à grande échelle

 production industrielle d’huile de soja

Culture à long cycle (2 à 5 ans) : Sur des sites viabilisés début de :

 culture de la canne à sucre à grande échelle

 culture des pastèques à grande échelle.

 culture du cacao à grande échelle

 culture du palmier à huile à grande échelle

 culture de l’Aloe vera à grande échelle :

Il est bon à savoir que l’Aloe vera soit une plante qui a des vertus pour embellir, pour guérir et pour nourrir. A chacune de ces vertus correspond une industrie à savoir :

 Industrielle des cosmétiques

-Industriel des produits pharmaceutiques

 Industrie agroalimentaire

L’implantation de toutes ces industries constitue un bassin d’emplois susceptible de résoudre à hauteur de 90% le problème de chômage qui étrangle la jeunesse. Les effets d’entraînement les plus remarquables et saisissables de ce plan d’industrialisation sont :

 Booster de façon extraordinaire les grandes entreprises de distribution

 favoriser l’essor mémorable du secteur des services ; il convient de signaler qu’aux U.s.a, le secteur des services offrent entre 64 et 75% la totalité des emplois du marché du travail.

 le développement exponentiel du commerce qui est à des degrés variés d’autres mines d’emploi.

 provoquer un exode urbain visible.

Les mesures incitatives générales

Le gouvernement a déjà statué sur ces facilités pour attirer les investisseurs étrangers ; quant à moi, il serait indiqué de leur louer le terrain et non le vendre.

Le plan quinquennal 2022-2027 : Il est fortement marqué par :

 une implantation des usines pour les productions industrielles suivantes :

 production industrielle des sucres

 production industrielle du jus de pastèque

 production industrielle du beurre de cacao pour les industries de cosmétiques

 production industrielle des chocolats

 production industrielle de l’huile de palme

Les industries à base d’Aloe vera

 agroalimentaire : jus- boissons aromatisées- produits relatifs à l’apport en oligoéléments pour équilibrer l’alimentation

 industries des cosmétiques pour la production

* des crèmes ayant des propriétés régénératrices cutanées telles que les hydratants et astringents,

* des crèmes pour la protection contre les méfaits du soleil, pour l’affermissement des seins après l’accouchement et l’allaitement

* les traitements des points noirs sur le visage

 les industries pharmaceutiques :

*Pour la fabrication des produits de la médecine vétérinaire : pour guérir les pathologies (traumatiques, dermatologiques, ophtalmiques et infectieuses) des animaux domestiques.

*pour guérir : les insuffisances digestives et biliaires, les syndromes diarrhéiques et dysentériques ; en cardiovasculaire et les états carentiels.

1- 2 : Les industries de transformation de nos ressources minières

Pour dénoncer le pacte colonial, voici quelques raisons économiques de la colonisation qui apportent quelques éclairages. En 1882, Merignac a écrit : “ Coloniser, c’est se mettre en rapport avec des pays neufs pour profiter des ressources de toute nature de ces pays, les mettre en valeur dans l’intérêt national, et en même temps, apporter aux peuplades primitives qui en sont privées, les avantages de la culture intellectuelle, sociale, scientifique, morale, artistique, littéraire, commerciale et industrielle, apanage des races supérieures ”

Le 29 juillet 1885 Jules Ferry déclare à la chambre des députés : “ les colonies sont, pour les pays riches, un placement des capitaux le plus avantageux. Au temps où nous sommes dans la crise que traversent toutes les industries européennes, la fondation d’une colonie, c’est la création des débouchés. ”

.Ces points de vue appellent des commentaires suivants :

 au motif pris de ce, le Cameroun n’a pas bénéficié d’un transfert approprié de technologie et n’a même pas une main d’œuvre de qualité, faudra-t-il, après 50 ans d’indépendance, faire “ profiter nos ressources minières aux “ races supérieures ? ” ou laisser notre valeur ajoutée entre les mains des étrangers ? Faciliter l’implantation des usines de transformations de nos ressources minières à l’étranger ? A mon humble avis, la réponse est non. De même, dans le plan d’industrialisation du Cameroun ainsi conçu, il est singulièrement indiqué d’installer les usines de transformations de nos richesses minières au Cameroun et non ailleurs. Favoriser la localisation des industries de transformation de nos ressources minières hors du Cameroun est l’équivalent de perdre une valeur ajoutée précieuse et compromettre dangereusement le développement économique et social du Cameroun. C’est aussi encourager les “ propriétaires de grandes industries ” à tirer profit “ de la valeur ajoutée ” de nos ressources minières. La réaction compréhensible de quelques camerounais est que l’extraction de nos ressources minières est une affaire à forte intensité de capital et nécessite une main d’œuvre super qualifiée.

Quant à la main d’œuvre qualifiée, il suffit de créer à temps des Instituts Universitaires de Technologie pour compenser les insuffisances de la culture industrielle des jeunes camerounais, puis recruter temporairement une main d’œuvre étrangère super qualifiée pour une solution urgente du problème que de perdre notre valeur ajoutée.

En ce qui concerne l’épineux problème des capitaux, il est impérieux de recourir à l’actionnariat populaire ; l’actionnariat populaire, c’est quoi ?

L’actionnariat populaire

Dans le cadre de la promotion de l’emploi, les pouvoirs publics ont habituellement opté pour la mise en exploitation de nos ressources minières, qui rendue effective, espèrent-ils, constituerait un réservoir d’emplois directs non négligeables. Seulement, l’exploitation de ces ressources minières est continuellement confiée à des consortiums internationaux qui sont majoritaires dans le capital de l’entreprise. Cette façon de faire n’est pas heureuse, car nos ressources minières sont exportées à l’état brut. Que faire pour rendre l’exploitation de nos ressources minières plus judicieuse ?

Pour une exploitation plus rationnelle, il aurait été plus pertinent de recourir à l’actionnariat populaire qui, à mon humble avis, est très original, sûr et efficace. Il est caractérisé par la propriété partiellement collective des moyens de production, mais sans étatisation. L’intervention des pouvoirs publics se limite à la mise en place d’un dispositif juridique très approprié et avant-gardiste qui sert de guide. Cela suppose qu’au départ l’Etat a d’abord mené une profonde réflexion visant à mettre sur pied un cadre juridique approprié portant sur l’organisation et le fonctionnement de l’actionnariat populaire.

Généralement, à la tête de cette structure ou société, la loi prévoit un Conseil qui est élu par tous les actionnaires. Les missions du Conseil telles que définies par les textes réglementaires, l’organisation du programme du travail, la gestion de l’activité productrice, financière et commerciale, la nomination du directeur et de tous les autres cadres de la société, sont prévues dans le cadre juridique. Le personnel travaillant dans cette structure est responsable devant le Conseil. Les avantages sont énormes et inestimables, car les bénéfices dégagés à partir de l’exploitation de nos ressources minières peuvent servir à créer des bassins d’emplois capables d’apporter des réponses réalistes et viables à la lutte contre le chômage chronique qui étrangle la jeunesse.

Monsieur le président, pour éviter d’exporter nos ressources minières à l’état brut, l’actionnariat populaire est contraint d’être majoritaire dans le capital de la société chargée d’exploiter nos ressources minières. Voici un exemple de constitution de capital qui ne manque pas de pertinence.

l’actionnariat populaire : 52%

le partenaire technique : 30%

l’Etat du Cameroun : 18%

Supposons que sur les 19 millions de Camerounais que nous sommes, 12 millions décident d’acheter 10 actions de 10.000 FCFA, nous aurons : 1.200 milliards de Fcfa. Si au départ, l’Etat a mis en place un cadre réglementaire approprié portant sur l’organisation et le fonctionnement de l’actionnariat populaire, il serait quasi certain d’avoir plus de 1.200 milliards de Fcfa. Le récent cas de l’emprunt obligataire est là pour confirmer que l’actionnariat populaire est une option réaliste et viable. En d’autres termes, si l’actionnariat populaire est retenu comme l’un des modes de financement de grands projets au Cameroun, tous les projets de 200 à 1500 milliards pourraient trouver des financements sur place sans avoir recours aux financements extérieurs. Monsieur le président, lorsque la structure sera mise en exploitation, la redistribution des dividendes en fin de chaque année concernera plus de 60% des Camerounais.

C’est un mode de répartition plus juste des richesses nationales. Si l’actionnariat populaire venait à être cautionné par monsieur le président de la République comme l’un des modes de financement de grands projets, ce serait une bonne chose, à condition que son Excellence, le président de la République s’y intéresse et accepte de présenter un projet de loi à cette fin.

Etant majoritaire au capital, l’actionnariat populaire pourra, de toute évidence, voter en son sein une structure de contrôle avec les pleins pouvoirs pour décourager les détournements de fonds publics. Ce virage à cent degrés dans la gestion des ressources nationales sera apprécié à juste titre par le Cameroun profond.

Supposons que chaque Camerounais décide d’acheter trois actions à l’occasion de la mise en exploitation de notre gisement de fer de Mbalam, de la bauxite de Mini Martap, de l’or de Betare Oya, de l’uranium de Poli , du port en eau profonde de Kribi, du barrage de Lom Pangar etc. , les dividendes versés chaque année à chacun seront tout particulièrement appréciés et d’une utilité inestimable , car l’actionnariat populaire aura été pour ces camerounais un très bon jalon de lutte contre la pauvreté.

Sauf meilleur avis, je crois fermement à l’actionnariat populaire comme l’un des modes de financement de grands projets au Cameroun et singulièrement dans le cadre de l’exploitation de nos ressources minières.

Le secteur public

Dans le plan spécial d’industrialisation, est-il opportun où non, d’investir dans le secteur public ? Dans certains pays à économie développée du marché, l’existence d’un secteur public est une réalité vivante. Ce secteur public comprend les entreprises nationalisées et celles dont l’état est l’actionnaire principal. Seulement au Cameroun, du fait de la corruption ambiante, du recrutement sur la base ethnique et des détournements des fonds publics qui y ont élu domicile, la tendance généralement admise est de confier la mise en exécution du plan spécial d’industrialisation au secteur privé.

Des problèmes de choix

Pour la mise en œuvre de ce plan spécial d’industrialisation, les pouvoirs publics devront opérer des choix en fonction du tissu industriel qu’ils envisagent promouvoir. Doit-il mettre un accent sur :

 des branches d’industrie à forte intensité de capital ?

 celles à forte intensité de main d’œuvre ?

 ou combiner les deux ?

Si la solution idéale semble être la combinaison des deux branches, il importe de souligner avec force qu’il est nécessaire d’avoir un cadre juridique très approprié pour le réguler.

Le plan quinquennal 2027- 2032 :

Si les trois premiers plans quinquennaux sont fidèlement exécutés à hauteur de 80%, celui ci emboîterait le pas, car la propension à investir dans l’industrie et la culture industrielle auraient déjà eu une influence énorme sur des camerounais ; En conclusion, les pouvoirs publics gagneraient à se battre pour que les trois premiers plans quinquennaux soient un succès éclatants pouvant inspirer les autres. Ce plan quinquennal 2027-2032 est essentiellement caractérisé par une implantation variée des industries, surtout celles ayant un lien avec l’exploitation de nos ressources minières ; le but visé étant de ne plus exporter nos ressources minières à l’état brut, synonyme de perdre une valeur ajoutée précieuse et inestimable. Il s’agit des industries de transformation :

 à base de la bauxite :

A partir d’alumine et la bauxite fondues.

 les industries de fabrication des ustensiles de cuisine en aluminium (marmites, plateaux, couteaux, cuillères, fourchettes, filtres)

 industries de production de différents abrasifs agglomérés pour ponçage.

 à base du diamant

 les industries diamantaires

 à base de fer :

 industries sidérurgiques qui utilisent les techniques d’obtention de la fonte, du fer et de l’acier à partir du minerai pour la fabrication des produits plats obtenus par laminage tels que :

_les tôles fortes (de 10 à 420mm d’épaisseur) utilisées pour la réalisation de gros tubes soudés, la construction navale, le bâtiment, les ouvrages d’art et la chaudronnerie.

_les tôles minces (de 0,3 et 10mm d’épaisseur) servant à la construction automobile, l’emballage, l’électroménager, la couverture et le bardage de bâtiments et enfin des tôles ondulées.

Des produits longs comprenant

- les profilés tels que les rails de chemin de fer, les poutrelles et les produits tréfilés.

 les barres ronds et carrés ; tous les produits longs sont utilisés dans toutes les industries et dans les bâtiments surtout pour les armatures de béton armé. Le gouvernement doit strictement veiller au respect de la norme de fabrication. Si la condition relative à la norme est respectée, notre sidérurgie fera de bonnes affaires, synonyme des bassins d’emplois.

- Les industries d’emballages utilisant les tôles minces pour fabriquer les emballages pour les industries alimentaires

Le plan quinquennal 2033-2038

 Les diverses industries de consommation : Dans cette branche on trouve toute une variété d’industries ; les plus indiquées sont :

 Les industries d’appareil radio et télévision

 Les industries de composants électroniques

 Les industries des fers à repasser

 L’électroménager

 Les équipements électriques

 Les machines –outils

 Les articles de sport

 A base de bois

 Les industries de la pâte à papier

 les industries papetières,

 A base du pétrole ou du gaz

 Les stations distribution du carburant et de gaz

 Les industries de remplissage de gaz

En conclusion définitive, il convient de signaler à titre de suggestion que la réussite de ce plan spécial d’industrialisation est subordonnée à des facteurs décisifs de réussite qui sont :

 Une excellente formation professionnelle complétée par des stages pratiques de longue durée dans des unités de production de qualité à l’étranger. La sélection de ces unités de production se fera de façon très rigoureuse, ce qui va se traduire par une maîtrise d’une technique spécifique.

 Un cadre juridique où tous les droits du patronat et des ressources humaines sont méticuleusement respectés

 Le respect pointilleux de différentes normes de fabrication

 Un changement systématique des mentalités où la morale et la chose publique occupent une place de choix ; cela passe par le démantèlement dissuasif, méthodique et impératif de la corruption.

 Une recherche scientifique –développement où les résultats sont mis en application

Je vous prie d’agréer, monsieur le président, l’expression de ma très haute considération.

Le capitaine retraité Gabriel NOUMEYI

Tel : 94.69.44.21

E. mail : imbentyint@yahoo.fr

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?

Kamte : Application mobile de gestion des finances (...) => +100 Téléchargements pour Kamte 🎉 sur AppStore uniquement. +40 (...)
Jean KUETE À Douala Au-delà D’une Visite Politique, (...) => Le 16 Octobre 2023, le Message-porte Num 042/RDPC/CC/SC signé du (...)
Cameroun - fête de l’unité 2022 : Inouss Lucas... => Cameroun - fête de l’unité 2022 : Inouss Lucas Piepiwo milite pour une (...)
Opinion - Konaté Abdoul Aziz : " l’unité... => Opinion - Konaté Abdoul Aziz : " l’unité nationale a été fragilisée durant (...)
Jour Spécial pour un Homme Spécial*🎂🍷🍸🥂 Né dans... => Jour Spécial pour un Homme Spécial*🎂🍷🍸🥂 Né dans la Ville aux 7 Collines (...)
*« Hautes Instructions »* *ENCORE DES HAUTES... => *« Hautes Instructions »* *ENCORE DES HAUTES INSTRUCTIONS !* Il y a à (...)
*CAMEROUN* :🇨🇲🚜 *Comice Agro-pastoral d’ Ebolowa... => *CAMEROUN* :🇨🇲🚜 *Comice Agro-pastoral d’ Ebolowa de 2011* : Son Usine (...)
Téléphonie mobile : Julins Sepo Tingueu dénonce... => Téléphonie mobile : Julins Sepo Tingueu dénonce les désagréments que (...)
LE SYNDROME DU VARAN POURRI Dan j’ais la... => LE SYNDROME DU VARAN POURRI Dan j’ais la cosmogonie des peuples de (...)
Le Pr Maurice Kamto : ’’Un arroseur arrosé’’... => Le Pr Maurice Kamto : ’’Un arroseur arrosé’’ . Les Kamtoistes (...)
Copyright © 2008 - 2025 | Powered by OZO Soft | Espace Privé | RSS 2.0